Nos organisations, soutenues par de nombreux citoyens et citoyennes, sont persuadées que le recours à la justice constitue un nouvel outil innovant et puissant, non seulement pour contraindre les principaux responsables du chaos climatique à respecter la loi, mais aussi pour permettre un débat public sur ces enjeux de société cruciaux pour notre avenir.
Les étapes de la procédure :
- Le 26 octobre 2022, nous avons envoyé un courrier de mise en demeure à BNP, pointant les éléments de non-respect de la loi sur le devoir de vigilance par l’entreprise. Elle a trois mois pour nous répondre et se mettre en conformité avec ses obligations : identifier les risques d’atteintes graves aux droits humains, à l’environnement et au climat résultant de ses activités financières, puis élaborer, publier et surtout mettre en œuvre de façon effective des mesures à même de prévenir ces risques ou atténuer les atteintes existantes. À l’échéance de ces trois mois, en l’absence d’action effective de BNP, nous pourrons alors nous tourner vers le juge et assigner BNP en justice.
- Le 24 janvier 2023, après un délai légal de trois mois, BNP Paribas a répondu à notre mise en demeure en communiquant sur de nouveaux engagements. Néanmoins, ni ces promesses publiques, ni la réponse officielle envoyée par BNP aux avocats représentant les associations ne sont suffisants pour répondre à l’urgence climatique. En effet, la banque refuse toujours de cesser immédiatement ses soutiens à de nouveaux projets pétroliers et gaziers, et n’engage toujours pas de sortie à court-terme du secteur des énergies fossiles.
- Le 23 février 2023, nous assignons BNP Paribas en justice, devant le Tribunal judiciaire de Paris. Il s’agit du premier contentieux climatique visant une banque commerciale en raison de ses financements à l’industrie des énergies fossiles et sa responsabilité dans le changement climatique.